loader image

ALYNEA recrute

Découvrez notre offre d'emploi et envoyez-nous votre candidature via le formulaire dédié.

À propos

Résumé du poste

Vous recherchez un poste de Chef.fe de Service ?
Nous vous proposons 1 CDI temps plein.

Offre d'emploi

Le poste en détails

Contexte & Missions

Dans le cadre de la réponse à l’appel à projet hébergement et accompagnement « Jeunes sortant d’ASE » Alynea accompagnera 20 jeunes majeur.es (18-21 ans) hébergé.es en appartements individuels par le dispositif. Il s’agira de jeunes n’ayant pas adhéré aux prises en charge institutionnelles durant leur enfance, occasionnant pour elles et eux des fugues et/ou des exclusions répétées. Le dispositif vise à l’accès à l’autonomie. A cet effet, il sera proposé un accompagnement individuel global (accès aux droits, santé, emploi, formation, culture, sport, citoyenneté…), orienté rétablissement, fondé sur la réduction des risques et des dommages ainsi que l’approche par les forces. L’équipe aura aussi en charge la proposition et l’organisation de temps collectifs. La participation des jeunes sera favorisée à tous les niveaux du projet. L’équipe compte 6,5 ETP (travailleurs.euses sociaux.ales, infirmier.ère, psychologue, conseiller.ère en insertion professionnelle, travailleur.euses pair.es, Référent.e Hébergement) et travaille en multi-référence.

 

Sous la responsabilité de la Directrice opérationnelle du pôle Veille Sociale et en lien avec l’ensemble des chef.fes de service des autres activités de l’association, vous êtes garant.e de la qualité de l’accueil, du bon fonctionnement du service, de l’équipe pluridisciplinaire et de la gestion du bâti.

  • Vous mettez en œuvre le projet du service : Garantir une prise en charge de qualité auprès des personnes, dans le respect du cadre d’intervention fixé. Vous organisez l’activité, apportez un soutien et une aide technique aux professionnels de l’équipes, favorisant une analyse critique des situations.
  • Vous assurez la responsabilité hiérarchique d’une équipe de 7 personnes et la coordination de celle-ci : vous organisez les missions et définissez les objectifs des membres de votre équipe, menez les entretiens annuels et professionnels, participez aux recrutements. Vous animez les différentes réunions, organisez et gérez les plannings.
  • Vous êtes garant de la mise en place et mobilisation des outils de la multi-référence. Votre management vise à favoriser l’inventivité dans la pratique des professionnels, en vue de développer le pouvoir d’agir des jeunes orienté.es. Vous proposez un management transversal favorisant le décloisonnement des pratiques, l’association des métiers et fonctions, la transdisciplinarité, valorisant les compétences et ressources nécessaires à la réalisation des missions du dispositif.
  • Vous représentez votre service dans différentes instances et auprès des partenaires. A ce titre, vous participez aux commissions d’orientation de la Métropole, ainsi qu’aux instances décisionnaires.
  • Avec l’équipe, vous contribuez au développement du réseau partenarial (social, santé, emploi, culture, loisirs…). Vous êtes garant.e du bon fonctionnement partenarial et de l’inscription de l’équipe dans un réseau correspondant aux réponses aux problématiques rencontrées. Vous recevez et répondez aux sollicitations partenariales, formalisez les partenariats qui le nécessitent et animez les relations partenariales institutionnelles.
  • En lien avec la direction et le siège de l’association : vous participez aux réunions, aux procédures concourant à la sécurité, à la gestion et au développement des partenaires et prestataires, ainsi qu’à la gestion courante du bâtiment. Vous êtes garant.e de la transmission des éléments d’activité au siège administratif de l’association.
  • Vous alertez sur les problématiques repérées, formulez des propositions.
  • Vous êtes responsable de la sécurité des personnes et des biens avec le soutien du service des Moyens Généraux.
  • Vous assurez le suivi budgétaire du service en lien avec la Directrice Opérationnelle, la Directrice Financière et la Contrôleuse de gestion, et rendez compte de l’activité de votre service auprès du financeur, la Métropole de Lyon.
  • Vous êtes garant.e de la continuité de la mission d’intérêt public confiée à l’Association. Vous connaissez et prenez en compte les mutations légales et réglementaires. Assurez le lien avec les différents partenaires extérieurs.
  • Vous êtes membre du comité de direction élargi et participez à ses différentes instances et groupes de travail thématiques.

Le profil idéal

Compétences et intérêts attendus

 

Professionnel.lle engagé.e dans les missions qui vous sont confiées, vous êtes attentif.tive au respect des lignes de sens à l’origine du projet ainsi que du cadre institutionnel. Vous êtes résolument convaincu.e par les approches orientées rétablissement. Attaché.e au travail en équipe vous êtes force de réflexion et de proposition au quotidien au sein de l’équipe et de l’association.

 

 

Idéalement titulaire d’un diplôme en encadrement du travail social ou en gestion de projets sociaux, vous avez une expérience significative ayant mobilisé les compétences suivantes :

  • Appétence pour le public jeunes et ainsi que les questions de grande précarité
  • Expérience souhaitée dans le domaine de la protection de l’enfance
  • Expérience de terrain en travail social vivement souhaité avec les jeunes majeurs
  • Bonnes connaissances dans le champ de la santé mentale
  • Expérience de travail en équipe comprenant des travailleur.euses pair.e.s appréciée
  • Maîtrise et expérience de l’approche et des outils du rétablissement en santé mentale
  • Leadership
  • Capacité à manager par le sens
  • Rigueur
  • Bonne maitrise de la gestion /développement des relations partenariales
  • Goût pour le travail en équipe
  • Bonne capacité de gestion du stress
  • Capacité d’analyse et de synthèse, bonne expression écrite et orale
  • Adhésion au projet associatif
  • Adaptabilité

Lieux d'exercice

69100 Villeurbanne

Typologie de contrat

CDI temps plein Travail certains samedis et soirs de semaine
(selon cycle de travail) - Astreintes
(sans déplacement)

Rémunération

Rémunération mensuelle brute selon CCN CHRS

Candidature

Vous souhaitez postuler ? Envoyez votre candidature

Formulaire de candidature

Parcourir nos offres

Nos autres offres d'emploi

illustustration_femme_alynea

Madame C. et Monsieur V.

Un couple marqué par le sans-abrisme

Originaires de Picardie, ils quittent avec leurs 3 enfants leur maison d’Airaines en 2008 pour tenter leur chance en Corse puis à Lyon. Sans emploi, ils font face à des difficultés familiales avant de se trouver sans hébergement.

Souhaitant avant tout protéger leurs enfants et assurer leur scolarité, ils s’adressent au Conseil Général pour un placement provisoire. Ils sont orientés dans différents foyers dont le CHRS Carteret d’ALYNEA, mais la collectivité leur est difficile. Ils ne supportent ni la promiscuité, ni le cadre imposé. La collaboration avec les équipes est alors compliquée.
Pendant presque 3 ans, ils vont vivre dans la rue, abrités sous la bibliothèque universitaire rue Chevreul. La nuit, ils dorment en alternance afin que l’un des deux surveille leurs sacs à dos dans lesquels se trouve toute leur vie. En journée, ils fréquentent la Maison Rodolphe du Foyer Notre Dame des Sans Abri où ils déjeunent, se douchent, font leur lessive. Ici, ils sont suivis par Marc (prénom d’emprunt) assistant social avec qui ils seront en confiance.

« C’est la première personne qui nous a compris en repérant que le type d’hébergement qui nous conviendrait serait un appartement individuel. »

Dans la rue, leur santé se dégrade. Suzanne est hospitalisée plusieurs fois, sous-alimentée, alcoolisée, les articulations douloureuses. Les acteurs sociaux se mobilisent pour trouver une solution : Marc, la Maison de la Veille Sociale, le Samu Social 69, s’adressent au Préfet pour qu’un hébergement d’urgence soit débloqué. 5 mois plus tard, ils sont hébergés à l’hôtel.
Le couple poursuit son chemin dans un dispositif d’hébergement en appartement avec l’équipe de Polygônes d’ALYNEA qui considère que l’habitat est le point de départ de l’accompagnement.
Suzanne a arrêté de boire et soigne sa polyarthrite. Son compagnon, épileptique, suit son traitement. Grâce à des visites accompagnées par un médiateur et des entretiens téléphoniques réguliers, ils sont en lien avec leurs enfants.
Le prochain objectif est l’accès à un logement de droit commun : le bail serait d’abord signé entre le propriétaire et ALYNEA ; pendant cette durée déterminée, ils seraient sous-locataires et toujours accompagnés par Polygônes, avant que le bail « glisse » à leurs noms.

illustustration_homme_alynea

Monsieur B.

« Rescapé de la solitude »

Monsieur B. intègre son hébergement en appartement de coordination thérapeutique en octobre 2017. Il doit alors quitter l’hébergement mis à disposition par le centre Léon Bérard où il suit un traitement médical. Même si Monsieur B. a fui, pour des raisons politiques le Congo Kinshasa, il est débouté par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) et par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Arrivé en France blessé, il apprend qu’il est gravement malade. Soutenu par l’assistante sociale de l’hôpital, il obtient un titre de séjour pour soins qui lui permet de se faire soigner et rester sur le territoire le temps nécessaire.

« Nous les Africains, on vit ensemble, on ne connait pas la solitude. Ici j’ai beaucoup souffert de l’isolement, j’étais au fond du trou. Isolé, malade, séparé de ma famille, j’avais les pires idées. »

Depuis le début de son accompagnement par Entr’Aids, il a trouvé ce dont il avait besoin, une équipe professionnelle qui se soucie des êtres humains et qui soutient moralement les personnes. Son cadre de vie lui permet également de retrouver un vivre ensemble : des relations conviviales de voisinage, le partage de petits déjeuners et de repas avec l’équipe…

« L’hôpital m’a soigné, ALYNEA m’a sauvé la vie, je suis un rescapé. »

Lors de cette rencontre, Monsieur B. est en rémission et a retrouvé du sens dans son quotidien en tant qu’agent de sécurité aux abords de l’école, et bénévole au sein de l’association Singa (mouvement citoyen international visant à créer du lien entre personnes réfugiées). Il a pu reprendre ses fréquentations à la bibliothèque, et récupérer l’appétit et le goût de vivre.

illustustration_homme_alynea

Monsieur BEN ATTIA

Sa création d’entreprise lui ouvre l’accès au logement

Qu’avez-vous pensé de la 1ère rencontre avec l’équipe du CoWork ?

Une opportunité à ne pas rater ! Je m’y suis tout de suite accroché. Je n’avais pas beaucoup de solutions et l’accompagnement proposé était pour moi un plus, surtout pour le volet administratif. J’ai senti que ça n’allait pas être une perte de temps.

Quel est votre quotidien depuis le début de votre activité ?

Je travaille 35h par semaine : du mercredi au samedi, dans le camion de livraison et le lundi je gère l’administratif (en tant qu’auto-entrepreneur je m’occupe de la facturation, de la communication, de la commercialisation). Le dimanche, je suis avec ma famille. J’ai embauché un livreur en CDD de 6 mois à mi-temps. Un comptable gère la paie, en prestation externe. Aujourd’hui, mon objectif est d’investir dans l’achat d’un camion. Pour l’instant, on tourne en location, et ça représente une perte d’argent conséquente, surtout lorsqu’on doit en louer deux (environ 2 jours par semaine).


Mon entreprise marche bien, c’est ce que je souhaitais ! Je rembourse mes mensualités pour le crédit que l’ADIE m’a accordé pour lancer mon activité. Je me dégage un bon salaire pour payer mon loyer et nourrir ma famille. Je suis très content ! J’ai trouvé un appartement F4 à Lyon 8, dans du neuf. Être patron avec des bons chiffres, ça change tout quand tu cherches un appartement !

La fréquence de votre accompagnement a dû évoluer depuis le mois d’août, notamment depuis le début de votre activité ?

Mon contrat d’accompagnement (de 3 mois) a été renouvelé plusieurs fois. Je viens encore une fois par semaine les lundis, jour que je consacre à l’administration de ma société. Parallèlement je reste en contact téléphonique régulier. Au moindre doute, j’appelle. Sarah est comme une conseillère, dès que j’ai une question, je prends mon téléphone, « Allo Sarah ? » Elle se renseigne puis m’oriente pour que je puisse reprendre la main. Au minimum, je suis en contact deux fois par semaine avec elle. C’est vraiment un apport précieux car sans le CoWork, j’aurais des papiers non-traités. À chaque étape, le dispositif s’adapte par rapport à mes besoins.

Comment peut-on améliorer le service ?

On a fait une réunion avec les autres coworkers et l’équipe pour identifier les besoins et optimiser l’accompagnement humain en termes de formation, d’espace de travail, d’équipement en ordinateurs et imprimantes. Moi j’ai la chance d’avoir un ordinateur, mais ce n’est pas le cas pour les autres coworkers. Les gens hébergés en foyer sont en difficulté et n’ont ni le matériel, ni l’espace pour travailler. Il
manque encore beaucoup de choses nécessaires pour vraiment aider les gens qui n’ont pas les moyens. Il nous faut aussi des modules de formations simples, par exemple je ne maîtrise pas encore Excel et Word, or j’en ai besoin pour gérer mes factures.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui a envie de monter sa boite et qui n’ose pas car elle est en situation de précarité face au logement ?

Il faut y croire ! Ici il y a vraiment des gens qui ont du cœur avec des compétences, qui veulent nous aider. Il faut savoir prendre la main des personnes qui la tendent pour se mettre sur les bons rails et mener son projet. Vous déménagez ? N’hésitez pas à le contacter !