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Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale Cléberg d’ALYNEA (23 personnes isolées)
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10 familles (47 places) accompagnées par le Service Vers et Dans l’Habitat (SAVDH) d’ALYNEA
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17 logements sociaux gérés par le bailleur Est Métropole Habitat (EMH)
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Un projet porté par le Groupement d’Intérêt Economique Est Habitat.
L’inauguration s’est déroulée le 6 février en présence de François Thévenieau, Président d’ALYNEA, d’Emmanuel Aubry, Préfet délégué pour l’égalité des chances, Jean-Paul Bret, Maire de Villeurbanne et Président d’EMH, et du Cardinal Philippe Barbarin puisque le diocèse de Lyon reste propriétaire du terrain sur lequel a été construite la résidence.
« Nous sommes dix familles, nous vivons à Cléberg, depuis fin septembre 2017 pour les plus anciennes. Huit familles viennent de l’ancien foyer Cléberg rue de Créqui et 2, viennent d’autres foyers. Nous sommes Algériens, Tunisiens, Géorgiens, Albanais, Roumains, Serbes… Nous avons tous un parcours difficile, nous avons tous vécus des moments très difficiles dans notre pays et aussi ici, en France. Nous sommes passés par la rue, les foyers, l’accueil chez des particuliers, avant de pouvoir être ici»
Madame T. porte-parole des familles hébergées à Richelieu lors des discours d’inauguration du lieu.
Cédric MORTREUIL, chef de service du CHRS Cléberg dresse ses 1ères observations, après quelques mois de vie dans ses nouveaux locaux.
L’année 2017 a été pour le CHRS Cléberg marquée par son déménagement. Après plus de 10 ans de bricolage dans des lieux inadaptés, nous avons enfin pu nous installer dans des locaux non seulement dignes et adaptés mais aussi agréables et beaux.
Si l’on peut s’attendre à ce que l’amélioration de l’habitat ait des effets positifs sur les personnes concernées, il faut avouer que les résultats sont à la hauteur des espérances d’ALYNEA. Et l’on note que cela impacte les habitants qui ont fortement investi ces nouveaux lieux. Certains ont investi dans de la décoration ou une télé, d’autres ont installé de véritable petit salon pour pouvoir recevoir des invités dans un « chez-soi » confortable.
Des conditions d’accès à l’hygiène élémentaire plus adaptées aux besoins des personnes ont aidé certains à y recourir plus fréquemment. En effet, chaque habitant dispose aujourd’hui non seulement d’une chambre individuelle, mais aussi d’une douche et sanitaires privatifs. La plupart se change plus souvent, se rase plus régulièrement et parfois change de coiffure. Ceci au point que certains sont parfois difficile à reconnaitre. Ces améliorations ont surtout un impact important sur la relation à l’autre, les discussions ensemble et les relations avec des personnes extérieures s’en trouvent grandement améliorées.
Au-delà de ces exemples c’est un témoin d’une véritable démarche de réinsertion sociale qui est à l’œuvre quand on constate qu’une personne qui a vécu de nombreuses années à la rue décore sa chambre, met des plantes vertes et reprend l’habitude de faire le ménage ; que cette personne prend soin d’elle et prend plaisir à accueillir un invité, recrée des liens parfois rompus. Certains ont pu demander de l’aide pour prendre soin de leur chambre, préalable parfois à prendre soin de soi.
Pour permettre cela, il fallait déjà que les personnes puissent avoir le sentiment d’avoir un chez soi et la preuve est à nouveau faite que se sentir bien chez soi est une base élémentaire pour que toute autre démarche puisse prendre racine. C’est dans cet objectif qu’ALYNEA œuvre à l’humanisation de ses centres d’hébergement.