Entr’Aids accompagne des personnes hébergées en Appartement de coordination thérapeutique (ACT) en situation de précarité, atteintes d’une pathologie somatique chronique grave et invalidante. Dans une prise en compte globale de la personne, la santé mentale fait partie intégrante de la proposition d’accompagnement.
Selon le Docteur Jean FURTOS, la souffrance psychique peut puiser ses origines dans l’environnement social. L’isolement, la stigmatisation face à la maladie et la précarité sociale aggravent les difficultés psychiques des personnes. C’est pourquoi, toutes les équipes engagées dans des missions d’accompagnement social sont confrontées et sensibles à la dimension psychologique, plus ou moins palpable et inhérente à la rencontre avec l’autre. Ce sont bien souvent les travailleur.euse.s sociaux.ales ou infirmier.ère.s qui détectent de manière intuitive cette souffrance.
UNE PSYCHOLOGUE SALARIÉE AU SERVICE : PARTICULARITÉ DE L’ACT ENTR’AIDS D’ALYNEA
Que ce soit sur des temps formels ou informels et individuels ou collectifs (partage avec les personnes accompagnées de petits déjeuners, repas, ou autres activités), Rebecca HERZBRUN offre :
- UN ÉTAYAGE A SON EQUIPE sur les situations d’accompagnement. Sa présence engage l’équipe à ne pas se détourner de ses ressentis sur de potentielles souffrances repérées chez les personnes accompagnées. La prise en compte de la souffrance psychique des personnes est directement intégrée dans l’accompagnement global proposé.
- UNE INTERVENTION CLINICIENNE dans une démarche de l’aller-vers des personnes qui ne demandent pas. En effet, les personnes sont tellement submergées par le poids de leur quotidien que leur santé mentale n’est pas une urgence, voire leurs souffrances ne sont pas identifiées. Comment alors évacuer ? C’est une proposition qui leur est faite. Le bureau de la psy devient un espace-temps où l’on n’est plus dans le devoir-faire.
Aujourd’hui environ 1/3 des personnes accompagnées acceptent de rencontrer Rebecca à fréquence régulière (tous les 15 jours).
Dans les années 90, les personnes atteintes du SIDA sont stigmatisées par une grande partie de la société, parfois exclues de leur famille, pouvant se retrouver sans-domicile. En 1991, Entr’Aids est créé par un médecin et une infirmière dans le souci de soutenir ces malades exclus, en allant à leur rencontre, dans la rue pour leur proposer un accompagnement adapté.
Aujourd’hui, on retrouve dans la culture du service une dimension relationnelle forte. A la fois opérationnelle et technicienne, l’équipe, par sa présence, son écoute réceptive, sa bienveillance, prend soin des personnes pour répondre à leurs besoins.
ACT ENTR’AIDS
- Objectif : Le temps d’un hébergement en appartement de coordination thérapeutique (ACT) et d’un accompagnement médico-psycho-social, les personnes s’inscrivent dans un parcours de soins, accèdent aux droits fondamentaux et sociaux pour in fine, accéder à un logement autonome ou à une structure adaptée.
- Public : Personnes en situation de précarité, atteintes d’une pathologie somatique chronique grave et invalidante.
- Capacité d’accueil : 29 personnes dont 7 places pour personnes placées sous main de justice.
- Equipe pluridisciplinaire : 2 infirmières, 1 médecin, 1 psychologue, 1 conseillère en économie sociale et familiale, 2 éducatrices spécialisées et 1 cheffe de service.
- En 2018 : 37 personnes accompagnées.
- Financeur : Agence Régionale de Santé.