Les jeunes trouvent leurs ressources dans l’univers de rue et dans une logique de survie sans projection à moyen terme. Ils fréquentent très peu l’accueil de jour dédié aux moins de 25 ans, du fait de sa saturation ainsi que de propositions de service et d’hébergement ne correspondant pas toujours à leurs aspirations et/ou temporalités. Ils ne sont pas investis par la prévention spécialisée qui construit sa pratique à partir des ancrages familiaux et institutionnels.
Bien que tous les jeunes à la rue ne consomment pas de produits psychoactifs, le Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) local signale, depuis quelques années, une banalisation de la consommation d’alcool et de cannabis. De surcroît, certains jeunes rencontrés sont déjà ancrés dans des usages assez conséquents, notamment par injection. Celles-ci sont souvent réalisées dans des conditions sanitaires inquiétantes et avec des pratiques problématiques en termes de gestion des risques (peu de filtration, échanges et réutilisations du matériel…).
Est alors née l’idée de monter une équipe spécifique à destination de ce public, disposant de compétences en matière de création de lien, protection de l’enfance, « aller vers » / libre adhésion, réduction des risques… ALYNEA (Samu social) et OPPELIA (CAARUD RuptureS) ont pour cela mis en œuvre une mutualisation des expériences et savoir-faire dans leurs champs d’intervention respectifs.
Notre équipe est composée de quatre personnes : une du CAARUD et trois du Samu social (un travailleur social ainsi que deux travailleurs pairs ayant connu la rue, les squats ou des addictions)…
Article complet sur le site CAIRN pour 4 euros.