CHRS PolyGônes

En 2016, le centre d’hébergement et de réinsertion sociale PolyGônes ouvre ses portes. Il est issu du dispositif Rue Habitat qui visait à soutenir les personnes sortant de la rue et ayant un long parcours d’errance, pour qui les solutions traditionnelles ne convenaient pas. Il offrait la possibilité d’intégrer directement une colocation, sans passer par un centre d’hébergement collectif. Dans les années 2000, cette approche était particulièrement innovante, préfigurant la politique du Logement d’abord et soulignant l’importance de l’habitat en tant qu’outil d’accompagnement social.

Poly évoque la pluridisciplinarité de l’équipe en termes de compétences médico-psycho-sociales dont elle relève, pour répondre à la diversité du public accueilli et de ses problématiques psychiques et addictives.
Gônes car tous citoyens lyonnais !

L’habitat : point de départ de l’accompagnement.

PolyGônes offre la possibilité à des personnes à la rue, en situation de précarité sociale fragilisées par un parcours d’errance (résidentielle, sociale, médicale, psychique), d’être accompagnées dans le cadre d’un hébergement en appartements diffus sur le territoire de la métropole de Lyon. De ce passé, découlent des problématiques de santé somatiques, psychiques, addictives. L’équipe pluridisciplinaire mène un accompagnement aussi bien individuel que collectif.

 

L’habitat est ici considéré non pas comme une finalité en soi, mais comme un ancrage de la personne dans un processus d’accompagnement, lui permettant de retrouver une situation stable tant sur le volet administratif que sur la santé. A termes, l’objectif est un accès à un logement de droit commun ou une orientation vers une structure adaptée à chaque situation.

Un accompagnement inscrit dans la démarche du rétablissement

PolyGônes part des souhaits et des besoins des personnes accompagnées pour les aider à se réapproprier leur parcours de vie et leurs projets. L’équipe se positionne en soutien dans la réalisation des projets individuels, en essayant d’interférer le moins possible dans leurs décisions. Le travail consiste à favoriser leur autonomie au quotidien, en gardant toujours à l’esprit que l’accompagnement est temporaire et que les personnes doivent s’appuyer sur leurs propres ressources et sur les dispositifs de droit commun.

 

Lorsque la personne quitte le dispositif, l’équipe propose de rester en soutien si le souhaite, le temps qu’elle s’approprie ses nouveaux repères. La durée de ce « service de suite » peut aller de 3 à 6 mois ; il est formalisé par un contrat. Les personnes continuent d’avoir accès aux mêmes services, notamment un suivi médico-social individuel, un accompagnement à l’emploi et un accès aux temps collectifs proposés.

Les bureaux de PolyGônes sont installés dans une maison avec jardin, offrant un cadre propice à des moments de rencontre conviviaux visant à rompre l’isolement. Des ateliers, tels que du jardinage, des consultations vétérinaires, des repas partagés, ainsi que des sorties pour des visites ou des activités de loisirs, y sont régulièrement organisés.

Pour en savoir plus sur l’accompagnement cliquer ici

Orientation et admission en hébergement

Les familles hébergées sont orientées par la Maison de la Veille Sociale du Rhône – Services intégrés de l’accueil et de l’orientation (SIAO).
Un contrat de séjour de 6 mois renouvelables qui détermine les engagements de chaque partie est signé.

L’équipe

4 équivalents temps plein (ETP)

  • Une cheffe de service
  • Des intervenants sociaux
  • Une infirmière
  • Une conseillère en insertion socio-professionnelle
  • Un référent hébergement

Témoignage d’un habitant

Échange croisé à l’occasion de la biennale de l’hospitalité dans les locaux de PolyGônes :

Mathieu : “ Pendant 6 mois, j’ai vécu vraiment dehors et j’ai eu cette belle chance de rencontrer PolyGônes, et aujourd’hui j’ai un appartement depuis 2 ans, il n’est pas encore à mon nom mais c’est tout comme. “

Cheffe de service :  “ Ce sont des personnes qui font la demande, s’il n’y a pas de demande et de volonté du côté des personnes que l’on accompagne, on ne peut rien faire. On peut faire avec les personnes, mais pas à leur place. Pour le coup c’est vous qui avez tracé votre chemin à PolyGônes !”

Mathieu : “ C’est vrai que j’ai eu cette motivation personnelle. “

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