Samu Social 69

Samu Social 69 et maraude jeunes

Public : personnes sans-abri, vivant à la rue ou en habitat précaire (squat, tiers précaire, etc.) sur le territoire lyonnais

En 2023

3 784

signalements soit + 40% en un an

2 946

personnes différentes rencontrées, soit une augmentation de 32% en un an Dont 634 enfants (60 bébés de moins de 1 an).

188

personnes accompagnées de manière renforcée dont 67 jeunes de 16 à 25 ans

30 ans de Samu Social

En 1993, Xavier Emmanuelli, alors médecin au centre d’accueil pour personnes sans-abri de Nanterre, est à l’initiative de la création d’un dispositif d’urgence sociale à Paris en direction des personnes vivant à la rue.

Ses missions :

  • Aller à la rencontre des personnes en situation de détresse physique et sociale.
  • Répondre aux besoins des personnes rencontrées dans la rue.

A Lyon, en 1994, une collaboration inter-associative s’organise entre le Foyer Notre Dame des Sans-Abri (FNDSA) et Alynea (à l’époque appelée Entretemps), mettant en place le dispositif Mission Perrache rebaptisée Veille Sociale en 1995. En 2006, la Veille Sociale est réorganisée donnant naissance au Samu Social 69 : FNDSA prend la gestion du 115 et Alynea la gestion des équipes mobiles en maraude sur le territoire lyonnais pour aller vers les personnes sans-abri.

2 dispositifs mobiles à la rencontre des personnes sans-abri

Les équipes du Samu Social 69 et de la Maraude jeunes (pour les 16 – 25 ans) sont les premiers maillons de la prise en compte des personnes sans abri.

  • Le Samu Social 69 intervient 7J / 7 de 9h à 19h et jusqu’à 1h30 du matin pendant l’hiver.
  • La Maraude Jeunes intervient 5 J / 7 et 2 soirées par semaine.

En 2019, pour répondre à une augmentation des jeunes vivant à la rue, ou en habitat précaire (squats, tiers précaire), Alynea crée la Maraude Jeunes pour les 16-25 ans.

Des maraudes inconditionnelles en réponse aux signalements du 115

En réponses aux signalements du 115 et en effectuant des maraudes à Lyon et Villeurbanne principalement, les professionnel·le·s vont à la rencontre des personnes à la rue de manière inconditionnelle.
Après une première évaluation de leur situation médicale, psychique et sociale, les professionnel·le·s orientent les personnes vers les dispositifs dédiés à leurs besoins.

Accompagnement renforcé des personnes en non-recours pour accéder aux droits fondamentaux

Les équipes de maraudes n’effectuent pas les démarches à la place des personnes mais permet l’accès aux structures compétentes habilitées et aux droits dédiés.

La mise en place d’un accompagnement renforcé aux personnes les plus vulnérables est actée lorsqu’après plusieurs rencontres, les professionnel·le·s évaluent que le non-recours tient moins à la non-connaissance des dispositifs (vis-à-vis de laquelle un travail d’orientation, voire de mise en lien suffit) qu’à la non-demande ou non-réception.

  • La non-demande : La personne est éligible aux droits, connaît l’offre, mais ne la demande pas (découragement après des années d’attente à la rue, expériences d’exclusions, de promesses non tenues…) ou plus ou bien le droit ouvert est non utilisé.
  • La non-réception : La personne connait l’offre, l’a demandée, mais ne l’a pas obtenue. La non-réception peut être liée à des difficultés de maîtrise de la langue, la méconnaissance des fonctionnements institutionnels, mais aussi des processus d’accès auxquels les personnes peuvent peiner à se conformer.

L’équipe va alors rencontrer régulièrement la personne concernée, faire émerger des demandes et travailler à y répondre par le biais d’un travail d’accompagnement réfléchi et construit comme interface avec les dispositifs.

La construction d’une relation de confiance devient un objectif pour que les personnes acceptent de s’inscrire dans un parcours d’accès au droit commun, tant au niveau administratif, social, de la santé, de l’hébergement ou du logement.

Ce travail d’accompagnement renforcé prend fin lorsque la personne concernée parvient, par elle-même, à se connecter aux dispositifs qui lui sont destinés.

En 2023, le motif majoritaire qui acte la fin d’accompagnement est l’accès à l’hébergement / habitat (61%) suivi des disparitions (21%).

Du jour au lendemain je suis tombé à la rue et du jour au lendemain je suis sorti de la rue. Au début je n’y croyais pas […] Depuis, j’ai fait des démarches avec la sécurité sociale, je vais récupérer mes documents. [...] Je peux me laver quand je veux, je peux aller aux toilettes comme je veux, je mange comme je veux […] C’est la galère dans la rue, je ne sais pas comment j’ai fait.

Monsieur accompagné par le Samu social depuis novembre 2021 et positionné pour sur une place d’hébergement au CHRS Cléberg en janvier 2024.

Observatoire social

Les maraudes jouent aussi un rôle d’observatoire pour témoigner des situations de non-recours aux droits auprès des pouvoirs publics et fédérations, mais aussi pour être à l’initiative de proposition de création de dispositifs et structures adaptés aux besoins repérés.

Les maraudes d’Alynea – Samu Social 69 sont par exemple à l’initiative de Plan A, qui propose à des jeunes majeurs de moins de 21 ans, en errance ou en fortes ruptures, un hébergement et un accompagnement renforcé. consulter ici.

L’équipe du Samu Social

L’équipe est constituée de 10,80 équivalents temps plein.

  • 11 travailleurs sociaux et travailleuses sociales
  • 1 assistante administrative et logistique
  • 1 cheffe de service

+ renfort hivernal du 1er novembre au 31 mars d’une équipe de nuit entre 17h et 1h30 du matin

  • 1 coordinatrice
  • 5 travailleurs sociaux et travailleuses sociales
  • 3 infirmiers et infirmières

L’équipe de la Maraude Jeunes

Toute l’année 4,6 équivalents temps plein

  • 2 intervenants sociaux paires
  • 2 travailleurs sociaux
  • 1 cheffe de service

Financeurs Samu Social 69

Financeurs Maraudes Jeunes