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Madame C. et Monsieur V.

Un couple marqué par le sans-abrisme

Originaires de Picardie, ils quittent avec leurs 3 enfants leur maison d’Airaines en 2008 pour tenter leur chance en Corse puis Ă  Lyon. Sans emploi, ils font face Ă  des difficultĂ©s familiales avant de se trouver sans hĂ©bergement.

Souhaitant avant tout protĂ©ger leurs enfants et assurer leur scolaritĂ©, ils s’adressent au Conseil GĂ©nĂ©ral pour un placement provisoire. Ils sont orientĂ©s dans diffĂ©rents foyers dont le CHRS Carteret d’ALYNEA, mais la collectivitĂ© leur est difficile. Ils ne supportent ni la promiscuitĂ©, ni le cadre imposĂ©. La collaboration avec les Ă©quipes est alors compliquĂ©e.
Pendant presque 3 ans, ils vont vivre dans la rue, abritĂ©s sous la bibliothĂšque universitaire rue Chevreul. La nuit, ils dorment en alternance afin que l’un des deux surveille leurs sacs Ă  dos dans lesquels se trouve toute leur vie. En journĂ©e, ils frĂ©quentent la Maison Rodolphe du Foyer Notre Dame des Sans Abri oĂč ils dĂ©jeunent, se douchent, font leur lessive. Ici, ils sont suivis par Marc (prĂ©nom d’emprunt) assistant social avec qui ils seront en confiance.

« C’est la premiĂšre personne qui nous a compris en repĂ©rant que le type d’hĂ©bergement qui nous conviendrait serait un appartement individuel. »

Dans la rue, leur santĂ© se dĂ©grade. Suzanne est hospitalisĂ©e plusieurs fois, sous-alimentĂ©e, alcoolisĂ©e, les articulations douloureuses. Les acteurs sociaux se mobilisent pour trouver une solution : Marc, la Maison de la Veille Sociale, le Samu Social 69, s’adressent au PrĂ©fet pour qu’un hĂ©bergement d’urgence soit dĂ©bloquĂ©. 5 mois plus tard, ils sont hĂ©bergĂ©s Ă  l’hĂŽtel.
Le couple poursuit son chemin dans un dispositif d’hĂ©bergement en appartement avec l’équipe de PolygĂŽnes d’ALYNEA qui considĂšre que l’habitat est le point de dĂ©part de l’accompagnement.
Suzanne a arrĂȘtĂ© de boire et soigne sa polyarthrite. Son compagnon, Ă©pileptique, suit son traitement. GrĂące Ă  des visites accompagnĂ©es par un mĂ©diateur et des entretiens tĂ©lĂ©phoniques rĂ©guliers, ils sont en lien avec leurs enfants.
Le prochain objectif est l’accĂšs Ă  un logement de droit commun : le bail serait d’abord signĂ© entre le propriĂ©taire et ALYNEA ; pendant cette durĂ©e dĂ©terminĂ©e, ils seraient sous-locataires et toujours accompagnĂ©s par PolygĂŽnes, avant que le bail « glisse » Ă  leurs noms.

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Monsieur B.

« Rescapé de la solitude »

Monsieur B. intĂšgre son hĂ©bergement en appartement de coordination thĂ©rapeutique en octobre 2017. Il doit alors quitter l’hĂ©bergement mis Ă  disposition par le centre LĂ©on BĂ©rard oĂč il suit un traitement mĂ©dical. MĂȘme si Monsieur B. a fui, pour des raisons politiques le Congo Kinshasa, il est dĂ©boutĂ© par l’Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et des apatrides (Ofpra) et par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). ArrivĂ© en France blessĂ©, il apprend qu’il est gravement malade. Soutenu par l’assistante sociale de l’hĂŽpital, il obtient un titre de sĂ©jour pour soins qui lui permet de se faire soigner et rester sur le territoire le temps nĂ©cessaire.

« Nous les Africains, on vit ensemble, on ne connait pas la solitude. Ici j’ai beaucoup souffert de l’isolement, j’étais au fond du trou. IsolĂ©, malade, sĂ©parĂ© de ma famille, j’avais les pires idĂ©es. »

Depuis le dĂ©but de son accompagnement par Entr’Aids, il a trouvĂ© ce dont il avait besoin, une Ă©quipe professionnelle qui se soucie des ĂȘtres humains et qui soutient moralement les personnes. Son cadre de vie lui permet Ă©galement de retrouver un vivre ensemble : des relations conviviales de voisinage, le partage de petits dĂ©jeuners et de repas avec l’équipe


« L’hĂŽpital m’a soignĂ©, ALYNEA m’a sauvĂ© la vie, je suis un rescapĂ©. »

Lors de cette rencontre, Monsieur B. est en rĂ©mission et a retrouvĂ© du sens dans son quotidien en tant qu’agent de sĂ©curitĂ© aux abords de l’école, et bĂ©nĂ©vole au sein de l’association Singa (mouvement citoyen international visant Ă  crĂ©er du lien entre personnes rĂ©fugiĂ©es). Il a pu reprendre ses frĂ©quentations Ă  la bibliothĂšque, et rĂ©cupĂ©rer l’appĂ©tit et le goĂ»t de vivre.

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Monsieur BEN ATTIA

Sa crĂ©ation d’entreprise lui ouvre l’accĂšs au logement

Qu’avez-vous pensĂ© de la 1Ăšre rencontre avec l’équipe du CoWork ?

Une opportunitĂ© Ă  ne pas rater ! Je m’y suis tout de suite accrochĂ©. Je n’avais pas beaucoup de solutions et l’accompagnement proposĂ© Ă©tait pour moi un plus, surtout pour le volet administratif. J’ai senti que ça n’allait pas ĂȘtre une perte de temps.

Quel est votre quotidien depuis le début de votre activité ?

Je travaille 35h par semaine : du mercredi au samedi, dans le camion de livraison et le lundi je gĂšre l’administratif (en tant qu’auto-entrepreneur je m’occupe de la facturation, de la communication, de la commercialisation). Le dimanche, je suis avec ma famille. J’ai embauchĂ© un livreur en CDD de 6 mois Ă  mi-temps. Un comptable gĂšre la paie, en prestation externe. Aujourd’hui, mon objectif est d’investir dans l’achat d’un camion. Pour l’instant, on tourne en location, et ça reprĂ©sente une perte d’argent consĂ©quente, surtout lorsqu’on doit en louer deux (environ 2 jours par semaine).


Mon entreprise marche bien, c’est ce que je souhaitais ! Je rembourse mes mensualitĂ©s pour le crĂ©dit que l’ADIE m’a accordĂ© pour lancer mon activitĂ©. Je me dĂ©gage un bon salaire pour payer mon loyer et nourrir ma famille. Je suis trĂšs content ! J’ai trouvĂ© un appartement F4 Ă  Lyon 8, dans du neuf. Être patron avec des bons chiffres, ça change tout quand tu cherches un appartement !

La frĂ©quence de votre accompagnement a dĂ» Ă©voluer depuis le mois d’aoĂ»t, notamment depuis le dĂ©but de votre activitĂ© ?

Mon contrat d’accompagnement (de 3 mois) a Ă©tĂ© renouvelĂ© plusieurs fois. Je viens encore une fois par semaine les lundis, jour que je consacre Ă  l’administration de ma sociĂ©tĂ©. ParallĂšlement je reste en contact tĂ©lĂ©phonique rĂ©gulier. Au moindre doute, j’appelle. Sarah est comme une conseillĂšre, dĂšs que j’ai une question, je prends mon tĂ©lĂ©phone, « Allo Sarah ? » Elle se renseigne puis m’oriente pour que je puisse reprendre la main. Au minimum, je suis en contact deux fois par semaine avec elle. C’est vraiment un apport prĂ©cieux car sans le CoWork, j’aurais des papiers non-traitĂ©s. À chaque Ă©tape, le dispositif s’adapte par rapport Ă  mes besoins.

Comment peut-on améliorer le service ?

On a fait une rĂ©union avec les autres coworkers et l’équipe pour identifier les besoins et optimiser l’accompagnement humain en termes de formation, d’espace de travail, d’équipement en ordinateurs et imprimantes. Moi j’ai la chance d’avoir un ordinateur, mais ce n’est pas le cas pour les autres coworkers. Les gens hĂ©bergĂ©s en foyer sont en difficultĂ© et n’ont ni le matĂ©riel, ni l’espace pour travailler. Il
manque encore beaucoup de choses nĂ©cessaires pour vraiment aider les gens qui n’ont pas les moyens. Il nous faut aussi des modules de formations simples, par exemple je ne maĂźtrise pas encore Excel et Word, or j’en ai besoin pour gĂ©rer mes factures.

Quel conseil donneriez-vous Ă  une personne qui a envie de monter sa boite et qui n’ose pas car elle est en situation de prĂ©caritĂ© face au logement ?

Il faut y croire ! Ici il y a vraiment des gens qui ont du cƓur avec des compĂ©tences, qui veulent nous aider. Il faut savoir prendre la main des personnes qui la tendent pour se mettre sur les bons rails et mener son projet. Vous dĂ©mĂ©nagez ? N’hĂ©sitez pas Ă  le contacter !