« Je veux que les gens sachent ce qu’ALYNEA a fait pour moi.» Voilà comment commence ma rencontre avec Monsieur B.
Nous nous sommes rencontrés dans l’espace collectif d’Entr’Aids, à l’étage même de son appartement. En m’attendant, il finissait son repas, porte grande ouverte, sur un fond de reggae, avec un large sourire pour m’accueillir.
Patricia Carrot Chargée de la communication ALYNEA
Monsieur B. intègre son appartement en octobre 2017. Il doit alors quitter l’hébergement mis à disposition par le centre Léon Bérard où il suit un traitement médical. Même si Monsieur B. a fui, pour des raisons politiques le Congo Kinshasa, il est débouté par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) et par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Arrivé en France blessé, il apprend qu’il est gravement malade. Soutenu par l’assistante sociale de l’hôpital, il obtient un titre de séjour pour soins qui lui permet de se faire soigner et rester le temps nécessaire.
« Nous les Africains, on vit ensemble, on ne connait pas la solitude. Ici j’ai beaucoup souffert de l’isolement, j’étais au fond du trou. Isolé, malade, séparé de ma famille, j’avais les pires idées. »
Depuis son arrivée au service d’Entr’Aids, il a trouvé ce dont il avait besoin, une équipe professionnelle qui se soucie des êtres humains et qui soutient moralement les personnes. Son cadre de vie lui permet également de retrouver un vivre ensemble : des relations conviviales de voisinage, le partage de petits déjeuners et de repas avec l’équipe…
« L’hôpital m’a soigné, ALYNEA m’a sauvé la vie, je suis un rescapé. »
Aujourd’hui Monsieur B. est en rémission et a retrouvé une place dans la société : il travaille en tant qu’agent de sécurité aux abords de l’école, s’investit au sein de l’association Singa (mouvement citoyen international visant à créer du lien entre personnes réfugiées), retourne à la bibliothèque, a récupéré l’appétit et le goût pour la vie. Il souhaite maintenant retrouver sa famille.