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Maraude jeunes : une équipe de rue spécialisée « jeunes »

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Une équipe de rue spécialisée « jeunes » Article écrit par l’équipe de la Maraude Jeunes d’ALYNEA et publié dans la revue trimestrielle v.s.t – vie sociale et traitements, paru dans le numéro du 4ème trimestre 2021, dédié au travail de rue. Cet article est la présentation de l’action de l’équipe de la Maraude Jeunes, destinée à […]

MONSIEUR S. : Sa création d’entreprise lui ouvre l’accès au logement

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Monsieur S. est accompagné par le CoWork depuis août 2020. Il a créé sa société de transport de moins de 3,5 tonnes et de livraison de marchandises en décembre 2020. Son activité a démarré en février, elle est aujourd’hui stable. Parallèlement, grâce à son entreprise, il a trouvé un logement de droit commun. Qu’avez-vous pensé […]

Une équipe bénévole engagée dans le soutien scolaire

Ils sont actuellement 4 bénévoles pour accompagner une douzaine d’enfants depuis la maternelle jusqu’au collège, deux fois par semaine, chaque lundi et jeudi de 17h30 à 19h. Merci à Jean-Yves, Emmanuelle, Ahmed et Frédérique pour ce bel engagement à nos côtés ! Une action auprès des enfants hébergés avec leur famille et accompagnés par le […]

#RÉAGIR : raccrocher les jeunes vers la formation et l’emploi

#RÉAGIR : raccrocher les jeunes vers la formation et l’emploi #Réagir est un dispositif multipartenarial porté par la Mission Locale de Givors dans lequel est inscrit ALYNEA, et plus particulièrement son pole Insertion-Formation. Il s’agit de repérer et mobiliser les jeunes dits invisibles qui sortent des parcours traditionnels. Plus précisément, sont ciblés les 16-29 ans, […]

Étude nationale maraudes et samu sociaux sur le sans-abrisme

Dans la continuité des travaux menés en 2020, le Samu Social 69 a répondu à l’invitation de la Fédération Nationale des Samu Sociaux (FNSS) et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) qui ont lancé avec l’appui des équipes mobiles une étude nationale des besoins sur le sans-abrisme les 12 et 13 janvier 2021. […]

inVisibles UN FILM ET UNE SERIE DOCUMENTAIRE qui rendent  VISIBLES  les gens de la rue

Affiche Invisibles_Clou et Lili production

Gilles DUCLOUX, producteur réalisateur (Clou et Lili production), travaille depuis maintenant 1 an sur le documentaire inVisibles. Par le biais de l’équipe du Samu Social 69, il a rencontré notamment Diego, Cheyenne, Martial, vivant dans la rue qui voulaient bien se prêter au jeu. Son objectif rendre la visibilité à celles et ceux qui l’ont […]

Renfort hivernal

Comme chaque année ALYNEA a été sollicitée par l’Etat pour participer au plan hivernal décrété nationalement tous les ans de début novembre à fin mars. Une nouvelle fois, les moyens du Samu Social se renforcent pendant cette période par le recrutement d’une équipe de nuit (4 travailleurs sociaux, 4 infirmiers et 1 coordinatrice) qui répond […]

Après Paris, voyage à Lille pour l’équipe du Samu Social 69

En résonance à un voyage à Paris en 2014, 2 travailleurs sociaux du Samu Social 69, Pierre-Antoine COMPARAT et Nawal LEMNAWAR, accompagnés par leur chef de service, Maud BIGOT, sont partis pendant 3 jours en mai 2015, à la rencontre de différentes structures de l’urgence sociale à Lille : ABEJ (en particulier son équipe mobile, mais aussi […]

Une initiative inhabituelle grâce à une mobilisation partenariale pour une solution d’habitat individualisée et adaptée

Le dispositif d’hébergement actuel exclut ceux qui ne peuvent s’adapter aux exigences de la vie collective et au cadre de fonctionnement des structures. Les travailleurs sociaux ne s’autorisent pas à répondre aux demandes d’hébergement atypiques, car aucun dispositif n’est pensé pour accompagner les personnes sur des désirs d’habitat en marge des offres existantes. C’est ainsi […]

Radio Asphalte

  Radio Asphalte : Porter la parole des « sans voix » en allant à leur rencontre – ou quand les SDF prennent la parole pour parler musique. Radio Asphalte est née l’année dernière sur l’initiative de Cédric Sadin, alors stagiaire à ALYNEA au sein du service du Samu Social 69 et étudiant éducateur spécialisé. Son idée : donner […]

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Madame C. et Monsieur V.

Un couple marqué par le sans-abrisme

Originaires de Picardie, ils quittent avec leurs 3 enfants leur maison d’Airaines en 2008 pour tenter leur chance en Corse puis à Lyon. Sans emploi, ils font face à des difficultés familiales avant de se trouver sans hébergement.

Souhaitant avant tout protéger leurs enfants et assurer leur scolarité, ils s’adressent au Conseil Général pour un placement provisoire. Ils sont orientés dans différents foyers dont le CHRS Carteret d’ALYNEA, mais la collectivité leur est difficile. Ils ne supportent ni la promiscuité, ni le cadre imposé. La collaboration avec les équipes est alors compliquée.
Pendant presque 3 ans, ils vont vivre dans la rue, abrités sous la bibliothèque universitaire rue Chevreul. La nuit, ils dorment en alternance afin que l’un des deux surveille leurs sacs à dos dans lesquels se trouve toute leur vie. En journée, ils fréquentent la Maison Rodolphe du Foyer Notre Dame des Sans Abri où ils déjeunent, se douchent, font leur lessive. Ici, ils sont suivis par Marc (prénom d’emprunt) assistant social avec qui ils seront en confiance.

« C’est la première personne qui nous a compris en repérant que le type d’hébergement qui nous conviendrait serait un appartement individuel. »

Dans la rue, leur santé se dégrade. Suzanne est hospitalisée plusieurs fois, sous-alimentée, alcoolisée, les articulations douloureuses. Les acteurs sociaux se mobilisent pour trouver une solution : Marc, la Maison de la Veille Sociale, le Samu Social 69, s’adressent au Préfet pour qu’un hébergement d’urgence soit débloqué. 5 mois plus tard, ils sont hébergés à l’hôtel.
Le couple poursuit son chemin dans un dispositif d’hébergement en appartement avec l’équipe de Polygônes d’ALYNEA qui considère que l’habitat est le point de départ de l’accompagnement.
Suzanne a arrêté de boire et soigne sa polyarthrite. Son compagnon, épileptique, suit son traitement. Grâce à des visites accompagnées par un médiateur et des entretiens téléphoniques réguliers, ils sont en lien avec leurs enfants.
Le prochain objectif est l’accès à un logement de droit commun : le bail serait d’abord signé entre le propriétaire et ALYNEA ; pendant cette durée déterminée, ils seraient sous-locataires et toujours accompagnés par Polygônes, avant que le bail « glisse » à leurs noms.

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Monsieur B.

« Rescapé de la solitude »

Monsieur B. intègre son hébergement en appartement de coordination thérapeutique en octobre 2017. Il doit alors quitter l’hébergement mis à disposition par le centre Léon Bérard où il suit un traitement médical. Même si Monsieur B. a fui, pour des raisons politiques le Congo Kinshasa, il est débouté par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) et par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Arrivé en France blessé, il apprend qu’il est gravement malade. Soutenu par l’assistante sociale de l’hôpital, il obtient un titre de séjour pour soins qui lui permet de se faire soigner et rester sur le territoire le temps nécessaire.

« Nous les Africains, on vit ensemble, on ne connait pas la solitude. Ici j’ai beaucoup souffert de l’isolement, j’étais au fond du trou. Isolé, malade, séparé de ma famille, j’avais les pires idées. »

Depuis le début de son accompagnement par Entr’Aids, il a trouvé ce dont il avait besoin, une équipe professionnelle qui se soucie des êtres humains et qui soutient moralement les personnes. Son cadre de vie lui permet également de retrouver un vivre ensemble : des relations conviviales de voisinage, le partage de petits déjeuners et de repas avec l’équipe…

« L’hôpital m’a soigné, ALYNEA m’a sauvé la vie, je suis un rescapé. »

Lors de cette rencontre, Monsieur B. est en rémission et a retrouvé du sens dans son quotidien en tant qu’agent de sécurité aux abords de l’école, et bénévole au sein de l’association Singa (mouvement citoyen international visant à créer du lien entre personnes réfugiées). Il a pu reprendre ses fréquentations à la bibliothèque, et récupérer l’appétit et le goût de vivre.

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Monsieur BEN ATTIA

Sa création d’entreprise lui ouvre l’accès au logement

Qu’avez-vous pensé de la 1ère rencontre avec l’équipe du CoWork ?

Une opportunité à ne pas rater ! Je m’y suis tout de suite accroché. Je n’avais pas beaucoup de solutions et l’accompagnement proposé était pour moi un plus, surtout pour le volet administratif. J’ai senti que ça n’allait pas être une perte de temps.

Quel est votre quotidien depuis le début de votre activité ?

Je travaille 35h par semaine : du mercredi au samedi, dans le camion de livraison et le lundi je gère l’administratif (en tant qu’auto-entrepreneur je m’occupe de la facturation, de la communication, de la commercialisation). Le dimanche, je suis avec ma famille. J’ai embauché un livreur en CDD de 6 mois à mi-temps. Un comptable gère la paie, en prestation externe. Aujourd’hui, mon objectif est d’investir dans l’achat d’un camion. Pour l’instant, on tourne en location, et ça représente une perte d’argent conséquente, surtout lorsqu’on doit en louer deux (environ 2 jours par semaine).


Mon entreprise marche bien, c’est ce que je souhaitais ! Je rembourse mes mensualités pour le crédit que l’ADIE m’a accordé pour lancer mon activité. Je me dégage un bon salaire pour payer mon loyer et nourrir ma famille. Je suis très content ! J’ai trouvé un appartement F4 à Lyon 8, dans du neuf. Être patron avec des bons chiffres, ça change tout quand tu cherches un appartement !

La fréquence de votre accompagnement a dû évoluer depuis le mois d’août, notamment depuis le début de votre activité ?

Mon contrat d’accompagnement (de 3 mois) a été renouvelé plusieurs fois. Je viens encore une fois par semaine les lundis, jour que je consacre à l’administration de ma société. Parallèlement je reste en contact téléphonique régulier. Au moindre doute, j’appelle. Sarah est comme une conseillère, dès que j’ai une question, je prends mon téléphone, « Allo Sarah ? » Elle se renseigne puis m’oriente pour que je puisse reprendre la main. Au minimum, je suis en contact deux fois par semaine avec elle. C’est vraiment un apport précieux car sans le CoWork, j’aurais des papiers non-traités. À chaque étape, le dispositif s’adapte par rapport à mes besoins.

Comment peut-on améliorer le service ?

On a fait une réunion avec les autres coworkers et l’équipe pour identifier les besoins et optimiser l’accompagnement humain en termes de formation, d’espace de travail, d’équipement en ordinateurs et imprimantes. Moi j’ai la chance d’avoir un ordinateur, mais ce n’est pas le cas pour les autres coworkers. Les gens hébergés en foyer sont en difficulté et n’ont ni le matériel, ni l’espace pour travailler. Il
manque encore beaucoup de choses nécessaires pour vraiment aider les gens qui n’ont pas les moyens. Il nous faut aussi des modules de formations simples, par exemple je ne maîtrise pas encore Excel et Word, or j’en ai besoin pour gérer mes factures.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui a envie de monter sa boite et qui n’ose pas car elle est en situation de précarité face au logement ?

Il faut y croire ! Ici il y a vraiment des gens qui ont du cœur avec des compétences, qui veulent nous aider. Il faut savoir prendre la main des personnes qui la tendent pour se mettre sur les bons rails et mener son projet. Vous déménagez ? N’hésitez pas à le contacter !